Urgences abdominales : le scanner sous pression

Cette session, intitulée « Urgences abdominales : le scanner sous pression », propose une immersion dans l'imagerie des patients de réanimation.
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Séance pédagogique
Urgences abdominales et réanimation: le scanner sous pression
Vendredi 4 octobre
14h00, salle 242

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Ces images sont souvent complexes et riches en signes sémiologiques, ce qui les rend parfois difficiles à interpréter. Ce cours a pour objectif de fournir les clés permettant de comprendre le parcours de ces patients, depuis leur admission en réanimation avec des diagnostics graves, jusqu'à la radiologie interventionnelle, où le radiologue peut réaliser des gestes endovasculaires et/ou des drainages percutanés. Focus sur le scanner abdominal, outil de choix pour imager ces patients en situation critique.

Diagnostics vitaux à ne pas manquer :
Il existe quelques diagnostiques à ne pas manquer pour éviter à des patients un séjour en réanimation. Une injection de produit de contraste, des temps d’acquisition adaptés et parfois, de petits signes sémiologiques peuvent être déterminants pour le diagnostic de pathologies grave. Check-list et analyse systématique des scanners d’urgence sont souvent la clé pour ne pas passer à côté de ces diagnostics !

État de choc : sémiologie et complications
L’état de choc se caractérise par une défaillance vasculaire systémique se manifestant par une hypotension, dont la conséquence principale est une hypoperfusion tissulaire. Les complications de l’état de choc sont nombreuses, avec une sémiologie radiologique souvent complexe qu’il est crucial d’appréhender. Bien que le scanner ne voit pas tout, il permet d’obtenir des données uniques, notamment sur le retentissement de l’hypoperfusion et l’ischémie des organes de l’abdomen.
Focus sur le tube digestif, un organe souvent négligé dans les scores pronostiques de réanimation, mais dont les défaillances peuvent être diagnostiquées par le scanner abdominal.

Place de la radiologie interventionnelle
En réanimation, le radiologue interventionnel joue un rôle clé. En cas de choc hémorragique, le traitement endovasculaire est souvent privilégié, avec des techniques adaptées à la localisation du saignement. Dans les chocs septiques, qui sont les plus fréquents, le radiologue intervient principalement pour drainer les foyers infectieux par voie percutanée, qu’il s’agisse de collections post-opératoires ou d'infections primaires, telles que la vésicule biliaire. Le rôle du radiologue interventionnel est également important pour limiter la iatrogénie dans des situations de prise de décision complexes.

 

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Images scanographiques d’un patient en choc septique montrant à la fois des signes du diagnostic étiologique (image A, Acquisition sans injection montrant un calcul de la voie biliaire principale), des signes de choc avec une hypoperfusion tissulaire au stade d’ischémie (image B, acquisition au temps portal montrant ischémie hépatique, splénique et hyperhémie surrénalienne) et des signes de vasospasme artériel diffus (image C, Reconstruction coronales MIP du temps artériel montrant un vasospasme diffus des branches de l’artère mésentérique supérieure).