Le chromoradiomètre de Holzknecht, naissance de la dosimétrie
Au début du XXe siècle, s’opère une prise de conscience des dangers des rayons suivi de l’apparition des premiers moyens de protection, essentiellement des équipements plombés.
La radioprotection se développe également avec l'invention de nouveaux appareils permettant de mesure la dose de rayonnement tel que le chromoradiomètre de Guido HOLZKNECHT en 1902, le radiomètre de Raymond SABOURAUD et Henri NOIRÉ en 1904, et le quantimètre de Robert KIENBÖCK en 1905, qui a permis de déterminer des doses maximales pour lesquelles il y avait une forte probabilité qu'aucune modification cutanée ne se produise.

Lors du deuxième congrès international d'électrologie médicale à Berne en 1902, HOLZKNECHT présenta son chromoradiomètre, le premier appareil inventé pour la dosimétrie des radiations.
La mesure était basée sur l'effet photochimique et les changements de couleur de pastilles faites d’un mélange de carbonate de sodium et de chlorure de potassium.
Holzknecht a estimé la quantité de radiations nécessaire pour produire une légère réaction cutanée et a arbitrairement désigné cette quantité comme dose normale, en lui donnant la valeur de trois unités (3H). L'unité Holzknecht, ou unité H, a été largement utilisée jusqu'à l'avènement du Röntgen "R".