L’organisation des jeux olympiques de Paris est complexe car cet évènement est équivalent à 45 championnats du monde se déroulant simultanément. Le challenge est important !!!
Bien entendu, et c’est normal, tous les athlètes participant aux jeux olympiques et para olympiques bénéficient d’un suivi médical qui doit associer une prise en charge rapide, une efficacité diagnostique, et une thérapeutique efficace pour que l’athlète retrouve au plus vite son niveau optimum. Les examens d’imagerie y ont donc une place importante.
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Pour assurer une prise en charge médicale optimale aux athlètes, une polyclinique se situe au centre du village olympique ; elle accueille les participants de tous les pays. Des cliniciens bénévoles y sont présents chaque jour durant toute la durée des jeux. Des services de médecine, des consultations orthopédiques, des tables de kinésithérapie, des fauteuils de dentisterie, tout est fait pour que les athlètes soient dans les meilleures conditions pour participer aux compétitions.
Deux salles de radiographies, trois échographes et deux IRM sont présentes au sein de cette polyclinique et des imageurs, également bénévoles, s’y relaient. Cette surveillance est organisée par le service de radiologie de l’Insep (Drs Renoux, Créma et Moya) avec la participation de nombreux radiologues volontaires spécialisés en imagerie musculosquelettique.
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Cette organisation permet aux athlètes de bénéficier d’une prise en charge au sein même du village olympique, c’est-à-dire à côté de leur logement, ce qui est important car cela leur permet de respecter les plannings d’entrainement en leur évitant des déplacements en dehors du village.
D’autre part, il ne faut pas oublier que le village olympique est constitué de buildings qui seront transformés en immeuble d’habitation après les jeux. Ils sont attribués aux différentes nations en fonction du nombre d’athlètes.
Au rez-de-chaussée des immeubles, un service médical est organisé par chaque pays pour les athlètes qui y « habitent ». Des consultations de médecine du sport et un service de kinésithérapie sont ainsi mis en place par les médecins des différents pays.
Au sein de ce service, certaines nations, dont la France, installent un appareil d’échographie dont j’aurai la charge. Cette échographie « à la maison » est mise en place depuis les JO de Pékin ; elle est appréciée des athlètes car elle effectue un grand nombre de diagnostic et évite aux athlètes de se déplacer à la polyclinique et ainsi de montrer à leurs adversaires qu’ils sont blessés.
A Paris, une troisième structure sera à la disposition des compétiteurs français : la « Maison de la performance ». Des salles d’entrainement leur sont réservées ce qui leur évite de sortir du village pour s’entrainer mais cette structure a d’autres buts. Comme elles est située sur « la frontière » du village, elle permet à des personnes non accréditées (famille, entraineur, kiné, ..) de rencontrer un athlète dans un lieu convivial. Une surveillance échographique comprenant une possibilité d’étude abdominale et pelvienne sera également disponible à cet endroit réservé aux athlètes français.
Le but de cette organisation médicale est de mettre les athlètes dans les meilleures conditions pour leur permettre, nous l’espérons tous, de glaner un maximum de médailles !
BONS JO A TOUS !
Jean-Louis Brasseur
Service d’imagerie de l’INSEP Rue du Tremblay 75012 Paris
Centre de radiologie IMPF bd 89 Bargue 93370 Montfermeil