Se former au dépistage du cancer du poumon : Pourquoi ? Comment ?

Le 9 décembre 2022, le conseil Européen a actualisé les recommandations de 2003 pour inclure le cancer du poumon parmi les cancers à dépister. Plus tôt, en Février 2022, la Haute Autorité de Santé avait recommandé l’engagement d’un programme pilote en France. Ce programme est un préalable à la mise en place d’un dépistage organisé qui dépend du succès de la phase pilote.
Formation au dépistage du cancer du poumon par scanner faible dose

 

Pour confirmer les données positives des études, il est essentiel de former l’ensemble des radiologues afin de minimiser les faux positifs et la dose reçue.

La mise en évidence d’un nodule pulmonaire est très fréquente en scanner thoracique, en particulier dans la population des fumeurs de plus de 50 ans, cible du dépistage.  Les nodules solides sont le plus souvent bénins, surtout si leur volume est inférieur à 100mm3. La caractérisation de ces nodules impose de disposer de logiciels de volumétrie et de savoir mesurer un temps de doublement volumique. L’intelligence artificielle peut être utilisée pour éviter les erreurs de détection. Les nodules non solides persistant posent le problème du surdiagnostic d’adénocarcinomes indolents. La présence d’une composante solide, surtout si elle se majore, est l’élément péjoratif qu’il faut prendre en compte. Enfin, certains critères morphologiques péjoratifs plus récemment décrits doivent être connus, qu’il s’agisse d’indentation scissurale ou du développement d’une composante solide dans la paroi d’un kyste ou d’une bulle d’emphysème.


Ce sont toutes ces notions qui sont abordées au cours des 7 e-learnings de la formation au dépistage, qui correspond au programme de certification Européen approuvé par la Société Européenne de Radiologie en Janvier 2020.

  • Une fiche de recommandation technique, exposant les valeurs de CTDI volumique à cibler en fonction du poids est téléchargeable, de même que des compte-rendus structurés pour les scanners initiaux et les scanners de suivi. Ces compte-rendus structurés rappellent les critères de dépistage positif, négatif ou de résultat indéterminé. Pour chaque type de résultat indéterminé le délai du contrôle est précisé. Il peut s’agir selon les cas d’un contrôle à 1 mois, 3 mois ou 6 mois. Précisons qu’un résultat de dépistage positif doit faire adresser le participant au dépistage à une équipe pluridisciplinaire spécialisée en oncologie thoracique qui elle décidera de la suite de la prise en charge.
  • Des ateliers pratiques de prise en main des logiciels et d’évaluation de cas sur console, organisés conjointement par le SIT et Forcomed, complètent cette formation. Des cas cliniques illustrant les pièges potentiels sont partagés avec les participants.
  • La formation a déjà été suivie par plus de 350 radiologues français, témoignant de la mobilisation de notre communauté pour la prise en charge du dépistage du cancer du poumon, comme elle l’a fait pour le dépistage du cancer du sein. 

 

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