Nouvelle imagerie en IRM : les séquences CT-like !!

De nouvelles séquences de type scanner ou scanner-like sont désormais disponibles sur nos machines révolutionnant notre pratique de l’IRM. Ces séquences permettent le recueil d’un signal au sein de tissus dont le T2 est très court comme l’os trabéculaire, l’os cortical et les dépôts calciques.

De nouvelles séquences de type scanner ou scanner-like sont désormais disponibles sur nos machines révolutionnant notre pratique de l’IRM. Ces séquences permettent le recueil d’un signal au sein de tissus dont le T2 est très court comme l’os trabéculaire, l’os cortical et les dépôts calciques. Ajoutées à nos protocoles IRM classiques, elles optimisent la prise en charge du patient en améliorant la pertinence de nos diagnostics au décours immédiat de l’IRM.

Selon les machines, les techniques d’acquisition diffèrent. Il s’agit de séquences à TE ultra-court, proche de zéro, de type 3D écho de gradient, isotropiques, permettant des reconstructions dans les 3 plans de l’espace. Un temps d’acquisition raisonnable de l’ordre de 3 min les rend utilisables dans notre pratique quotidienne.

Outre une lecture facilitée de l’anatomie osseuse, articulaire et des variantes (os accessoire, synostose…), le champ d’utilisation de ces séquences est large.  Insistons sur leur intérêt dans 3 circonstances pathologiques.

CT rachis

Os traumatisé

Les séquences scanner-like sont d’un apport considérable chez des patients adressés en première intention en IRM dans un contexte post-traumatique, quels que soient l’articulation ou l’os étudiés. Même si la fracture est évidente sur les séquences IRM classiques, ces séquences précisent les différents traits de fracture dans tous les plans de l’espace, analysent l’interruption et le décalage des corticales, le diastasis ou le déplacement éventuel. La taille des fragments osseux est mieux évaluée sur les séquences de type scanner que sur la séquence T1. À l’épaule il convient de les utiliser de façon systématique dans un contexte de luxation récente pour quantifier la taille de l’encoche et de la fracture du rebord glénoïdien.  Elles sont particulièrement importantes lorsqu’il s’agit d’une atteinte tendineuse qui emporte un fragment osseux, ce fragment pouvant être totalement méconnu sur les séquences classiques, car en hyposignal au sein d’une structure tendineuse également en hyposignal. 

Rachis des sujets jeunes

Dans notre pratique quotidienne, la recherche d’une lyse isthmique est un domaine où les séquences ZTE revêtent un intérêt majeur. La prévalence de la lyse isthmique est de 5 % chez les adultes lombalgiques, mais elle est de près de 50% chez les jeunes sportifs entre 12 et 18 ans. L’IRM du rachis est maintenant l’examen de première intention pour éviter les rayons X (radiographie et scanner). Dans le déroulé de l’examen, les premières séquences classiques qui détectent un œdème en T2 fat sat au sein de l’un ou des deux isthmes vertébraux incitent à ajouter une séquence de type scanner pour confirmer le diagnostic de lyse (figure 1), affirmer son caractère complet ou incomplet, uni ou bilatéral et éviter un scanner irradiant.

Dépôts calciques et ossifications

CT genou

La détection des calcifications en IRM est un défi et constitue un piège quotidien pour les radiologues. Lorsque l’amas calcique est de bon volume et la localisation très classique (épaule, genou), le diagnostic pose peu de difficulté dès les séquences classiques T1 et T2, mais sera confirmé par les séquences de type scanner selon une sémiologie habituelle (figure 2). Elles seront plus utiles dans les localisations inhabituelles pour déterminer la nature d’un petit élément rond en hyposignal ou pour mettre en évidence des dépôts épars au sein d’une plage œdémateuse sur les séquences en T2 fat sat lors de la phase de résorption.