L’imagerie… ce n’est pas systématique !

Dans ce bulletin, nous ferons un focus sur deux fiches pertinences HAS / G4.

veille2
Texte

La première précise la stratégie d’exploration en imagerie d’un traumatisme cervical non pénétrant de l’adulte. Dans le contexte de l’urgence, l’imagerie cervicale est indiquée : chez les patients instables ou présentant des troubles de conscience ou des signes neurologiques ; si elle est préconisée par les règles NEXUS (National Emergency X-Radiography Utilization Study) ou Canadian C-Spine; chez les sujets de 65 ans ou plus ; en cas de rachis ankylosé. Dans les autres cas, l’imagerie cervicale n’est pas indiquée.

Lorsqu’elle est indiquée, l’examen de première intention est le scanner. Il n’y a pas d’indication à réaliser des radiographies, même en cas de « traumatisme mineur ». L’IRM est indiquée, en complément du scanner, si sa réalisation ne retarde pas la prise en charge du malade, devant la suspicion d’une lésion médullaire, discale ou ligamentaire. Si une dissection artérielle cervicale est suspectée, une Angio-IRM est indiquée en 1ère intention  

Texte

La seconde propose un algorithme pour la stratégie d’exploration d’une gonalgie traumatique. Cette recommandation rappelle que pour l’exploration d’une gonalgie traumatique, les radiographies sont l’examen de première intention et ne sont indiquées que si la règle d’Ottawa est positive ou s’il existe un point douloureux osseux autre que la patella ou la tête de la fibula. En cas de doute sur une lésion de l’appareil extenseur, une échographie peut être utile en complément des radiographies. En cas de suspicion de luxation fémoro-tibiale, un angioscanner en urgence est indiqué. Les examens de seconde intention dépendent de la clinique et de l’imagerie initiale. Le scanner peut être indiqué pour compléter l’exploration d’une fracture dans le bilan préchirurgical ou devant la suspicion clinique d’une fracture occulte.  Une IRM peut être indiquée, à distance du traumatisme, devant la suspicion clinique de lésions tendino-musculaire, méniscale ou ligamentaire si elle conditionne la prise en charge thérapeutique.