IRM et SEP : Le duo de choc pour un diagnostic et un suivi pleins de rebondissements !

La conférence débute avec le Dr Françoise Durand-Dubrief, neurologue basée à Lyon, mettant en lumière l'importance descritères révisés de McDonald de 2017 dans le diagnostic précoce de la sclérose en plaques (SEP), permettant ainsi d'instaurer un traitement dès la première poussée.

La conférence débute avec le Dr Françoise Durand-Dubrief, neurologue basée à Lyon, mettant en lumière l'importance descritères révisés de McDonald de 2017 dans le diagnostic précoce de la sclérose en plaques (SEP), permettant ainsi d'instaurer un traitement dès la première poussée. L'imagerie joue un rôle essentiel en fournissant des critères de dissémination spatiale et temporelle, et en éliminant les diagnostics différentiels. Elle aborde également la notion de syndrome radiologique isolé, qui désigne un patient asymptomatique présentant des anomalies IRM évocatrices de lésions inflammatoires, une entité nouvellement reconnue avec des implications thérapeutiques majeures. La notion de syndrome clinique isolé semble désormais moins pertinente.
En perspective, de nouveaux critères diagnostiques pour la SEP de 2023 devraient être publiés dès novembre-décembre 2023, intégrant de nouveaux biomarqueurs radiologiques tels que l'atteinte du nerf optique, les signes de la veine centrale et les lésions avec un anneau paramagnétique.

La séance se poursuit avec l'intervention de Lydiane Mondot, une neuroradiologue renommée de Nice, qui rappelle l'existence des recommandations de protocoles IRM de l'OFSEP 2020. Ces directives précisent les séquences minimales recommandées et optionnelles, ainsi que les situations nécessitant l'injection de produit de contraste gadoliné, qui n'est pas systématique.

Pour rappel, le protocole standard de l'OFSEP recommande des séquences telles que le 3D T1, le DWI et le 3D FLAIR avec ou sans injection pour l'encéphale, ainsi qu'un sagittal T2 avec ou sans sagittal T1 injecté pour la moelle.

Le Dr. Mondot présente ensuite des séquences innovantes telles que MP2RAGE, DIR et FLAWS pour l'encéphale, ainsi que PSIR et MPRAGE pour la moelle.

Par la suite, le Professeur François Cotton met en exergue l'importance d'une étude minutieuse des anomalies de la substance blanche, en mettant particulièrement l'accent sur l'identification des "drapeaux rouges" qui devraient amener à reconsidérer fortement le diagnostic de sclérose en plaques.

Enfin, le neuroradiologue Stéphane Cantin clôture les interventions en partageant son expérience sur l'utilisation d'un outil d'intelligence artificielle (IA) en routine clinique, mettant en avantles astuces pour choisir judicieusement l'outil et assurer son intégration optimale dans le workflow.