France Life Imaging, réseau coordonné des plateformes françaises de recherche en imagerie médicale
Figure 1. FLI, un réseau ouvert intégrant largement les laboratoires et les plateformes de recherche en imagerie in vivo.
La création, en 2010-2011, des Infrastructures Nationales en Biologie Santé est le fruit d’un double constat, celui du recours de plus en plus indispensable des chercheurs à des plateformes de haute technicité (imagerie médicale, imagerie biologique, -omiques …) et celui du coût et de la complexité d’utilisation des équipements les plus innovants, coût et complexité tels que toute unité de recherche ne pouvait en disposer en propre.
Sur ces deux points, l’imagerie médicale faisait et fait toujours figure de cas d’école : certains équipements ont un coût rédhibitoire pour la plupart des plateformes et des unités de recherche et nécessitent, de plus, un environnement de physiciens et d’instrumentalistes pour les exploiter au mieux de leurs performances.
La coordination des plateformes d’imagerie médicale par FLI permet aujourd’hui aux chercheurs en biologie santé, qu’ils soient dans une structure académique ou industrielle, d’accéder à des technologies d’imagerie médicale de pointe multi modales en Imagerie par Résonance Magnétique (IRM), d’imagerie radio-isotopique (notamment la Tomographie par Emission de Positons, TEP), de tomodensitométrie (scanner), d’échographie et d’imagerie multimodale TEP-IRM, TEP-Ultrasons-Scanner, opto-acoustique. Au total, FLI intègre plus de 120 équipements d’imagerie médicale de pointe pour la recherche dans plus de 40 plateformes, regroupées en 9 hubs régionaux dont plus de la moitié est coordonnée par des hospitalo-universitaires (Isabelle Berry, Vincent Dousset, Philippe Douek, Daniel Fagret, Jacques Felblinger, Jean-Christophe Ferret), le reste par des physiciens et des physiciennes de l’imagerie. Depuis 2012, FLI a accompagné le développement de nouveaux systèmes d’imagerie, comme le scanner à comptage photonique (Single Photon Counting Computed Tomography scanner, SPCCT), les nouveaux capteurs pour la MagnétoEencéphaloGraphie (MEG) ou les antennes radiofréquences basées sur de nouveaux matériaux pour l’IRM. L’infrastructure organise aussi le partage de savoir-faire et de compétences en imagerie pour maintenir au meilleur niveau l’expertise des laboratoires adossés aux plateformes d’imagerie. Ainsi, elle soutient financièrement un réseau d’entraide en IRM 7T clinique. Enfin, FLI a accompagné le développement d'une infrastructure sécurisée d'analyse et de gestion des données générées par les différentes plateformes d'imagerie in vivo. C’est un réseau ouvert comme en témoignent les projets collaboratifs entre laboratoires et plateformes nationaux soutenus par FLI entre 2019 et 2023 (figure 1).
FLI est portée par le CEA conjointement avec les universités Paris-Saclay, Grenoble Alpes, Aix-Marseille Université, Claude Bernard Lyon I, Paris Cité, Paul Sabatier-Toulouse III, les universités de Bordeaux, de Montpellier, de Nancy, de Nantes, de Rennes et de Strasbourg ainsi que les principaux organismes de recherche, INSERM, CNRS et INRIA. Elle est inscrite depuis 2016 sur la feuille de route nationale des Infrastructures établie par le Ministère de la Recherche et de l’Enseignement Supérieur. Sa coordination au niveau national est hébergée sur le campus du CEA Paris-Saclay.
Le rôle des Infrastructures Nationales en Biologie Santé a cru tout au long de ces années, elles constituent aujourd’hui un maillon essentiel de la recherche en Biologie et en Santé. Leur utilisation renforce la compétitivité scientifique. FLI propose aux tutelles une feuille de route pour l’imagerie médicale pour la recherche incluant l’équipement stratégique au niveau national. En 2024, l’Infrastructure de Recherche préparera et soumettra à l’ANR un dossier pour sa pérennisation incluant l’intégration de nouvelles plateformes d’imagerie médicale pour la recherche, ouvertes aux partenaires externes.
Contacts: regine.trebossen@cea.fr, vincent.lebon@universite-paris-saclay.fr