Bonne nouvelle pour le XV de France !

Le XV de la radiologie mené par son emblématique capitaine, le Pr Sans a éclairé la communauté radiologique sur l’imagerie de la pathologie du rugby.
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Le XV de la radiologie mené par son emblématique capitaine, le Pr Sans a éclairé la communauté radiologique sur l’imagerie de la pathologie du rugby.

Le match a été lancé par notre ouvreur préféré, le Dr Lapègue, qui dès le début de la rencontre envoie un message fort à ses adversaires, preuve d’un grand match à venir, les lésions de la main. Malgré l’importance de la poigne au rugby, elles sont souvent négligées et insuffisamment explorées.

La radiographie reste la pierre angulaire de sa prise en charge puisque les fractures représente ¾ des traumatismes de la main dans ce contexte. Le délai d’indisponibilité dépend du geste chirurgical : 6 semaines en cas de chirurgie, 8 sans chirurgie. Quand il ne s’agit pas de fracture, ce sont les entorses des doigts qui sont au premier plan. Sans luxation, il n’y a pas où quasiment pas d’indisponibilité (15 jours en cas de flessum). En cas de luxation, le sens palmaire ou dorsal conditionne le « return to play » en général 3 semaines pour les luxations dorsales et 6 semaines pour les luxations palmaires.

Jersey Fingers et entorses du poignet avec rupture du ligament scapholunaire sont plus péjoratifs concernant la reprise, qui se compte alors en mois.

C’est ensuite notre très talentueux ¾ centre, le Dr Lafourcade qui s’empare du ballon sur une magnifique passe sautée de notre n° 10 pour nous détailler les lésions traumatiques du genou, survenant surtout pied fixé, en rotation externe avec valgus de genou en flexion. Ce mécanisme est responsable principalement de rupture du LCA mais aussi de nombreuses lésions ligamentaires et méniscales à ne pas méconnaître lors du bilan initial. Toute l’équipe se souvient de son discours d’avant match : « les gars, on oublie pas le ligament antérolatéral avec les fractures de Segond, les lésions de chondropathies avec parfois délamination corticale, les anses de sceau du ménisque externe et surtout les ramp lesions ! La prise en charge du genou c’est un travail d’équipe ! »

Une dernière passe après contact atterri dans les mains de notre ailier de génie, le Pr Sans, lancé à pleine vitesse vers la ligne d’en-but. Au détour d’un crochet il évite avec brio un traumatisme rachidien qui touche principalement les avants, au premier rang desquels les talonneurs, les jeunes hommes amateurs, anatomiquement prédisposés, en début de saison ou en fin de match pluvieux lors des phases de plaquage ou de regroupement. Heureusement ces cas ont fortement diminué ces dernières années avec en moyenne 1 cas par an. Ne reste plus qu’un adversaire devant la ligne d’en-but, la classification clinico-radiologique qui définit le niveau de risque médullaire grave chez nos joueurs, allant de G1 (absence de sur-risque) à G3 (risque majoré : contre indication formelle) et intègre les remodelages osseux apparaissant dès la puberté pour s’adapter aux contraintes.

Mais Nicolas l’élimine d’un superbe raffut et aplati… C’EST L’ESSAI, A LA DERNIERE MINUTE DU MATCH !!!

La coach, Pr Faruch, peut être fière du travail accompli et de son équipe.
La foule est en liesse et scande la Marseillaise dans l’amphi bleu !
Comme le disais Jean Pierre Rives : « le rugby  c’est l’histoire d’un ballon avec des copains autour et quand il n’y a plus de ballon, il reste les copains » : place à la 3ème mi-temps !