Céphalées de l’enfant et l’adolescent : nouvelles recommandations de la HAS sur la pertinence de l’imagerie. 

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Faut-il vraiment imager toutes les céphalées de l’enfant ? Dans l’article de veille de Sara Cabet, découvrez les nouvelles recommandations de la HAS qui clarifient enfin la pertinence et les indications de l’imagerie cérébrale. Entre recherche de « drapeaux rouges » et nécessité de limiter l’exposition aux rayonnements, ces repères visent à guider une prise en charge plus sûre et plus adaptée.
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La HAS et le Conseil national professionnel de radiologie et imagerie médicale (G4) définissent les recommandations sur les céphalées de l’enfant et de l’adolescent. Ils ont produit une fiche pertinence sur les modalités de l’imagerie cérébrale abordant les indications, le délai de réalisation et le type d’imagerie. 

Les céphalées chez l’enfant, bénignes dans la très grande majorité des cas, représentent un motif fréquent de consultation. Ces recommandations étaient indispensables face à la fréquence du recours à l’imagerie et aux risques liés à l’exposition aux rayonnements ionisants chez l’enfant. 

L’anamnèse et l’examen physique s’attellent à rechercher les « drapeaux rouges » faisant suspecter une pathologie intracrânienne potentiellement grave. Une imagerie cérébrale est alors indiquée en présence de céphalée « en coup de tonnerre », anomalie neurologique fébrile ou non, signe(s) d’hypertension intracrânienne, trouble endocrinien central, ou céphalée récente inhabituelle continue et d’intensité croissante. Une IRM est préconisée en première intention, sauf en cas d’état clinique instable, de trouble de la conscience ou de céphalée en « coup de tonnerre » où le scanner est préconisé en première intention. 

Aucune imagerie cérébrale est indiquée dans les céphalées primaires (migraine, céphalée de tension), en l’absence de « drapeau rouge ». 

Référence :  

https://www.has-sante.fr/jcms/p_3383435/fr/cephalees-de-l-enfant-et-l-adolescent-pertinence-de-l-imagerie