Œuf électrique de l'Abbé Nollet

 

L’original fut fabriqué vers 1750 sous le règne de Louis XV. Cet œuf ou « vaisseau » servit à étudier les « effluves électriques » se produisant entre deux électrodes métalliques dans les premiers tubes de verre où un certain vide était réalisé. Il est considéré comme l’ancêtre des tubes à gaz raréfié.

En 1838, le chimiste et physicien britannique Faraday s’intéresse aux décharges électriques dans les gaz raréfiés, il constate que l’étincelle se change en une émanation violette si on diminue la pression du gaz dans l’ampoule.

Les progrès techniques dans la conception des ampoules à vide permettent au physicien allemand Plücker d’observer que le vide poussé rend le tube très résistant au passage du courant : la haute tension ne provoque plus qu’une fluorescence verte sur certaines parois du tube en verre et en particulier en face de la cathode. En 1869, son élève Johann Hittorf prouve que cette lueur est due à l’arrivée sur le verre de rayons qui se propagent en ligne droite depuis la cathode. Pour cela il dispose une croix métallique face à la cathode et observe l’ombre de cette croix sur la paroi du tube opposée à la cathode. Ces rayons seront nommés « rayons cathodiques ».

Par la suite, le chimiste et physicien William Crookes perfectionnera encore le dispositif en créant les tubes qui portent son nom. C’est à l’aide d’un tube de Crookes que le physicien allemand Wilhelm Röntgen découvrit les rayons X.

 

 

Connu surtout sous le nom de l’Abbé Nollet, Jean Antoine Nollet (1700-1770) fut diacre et licencié en théologie.

Expérimentateur et pédagogue, l’Abbé Nollet a contribué à répandre en France le goût et l'étude de la physique par ses expériences de physiques dans les salons où il avait l’art de transmettre ses découvertes. Celle-ci n’avaient pas seulement pour but de divertir mais aussi d’instruire.