La bobine de Ruhmkorff

 

Heinrich Ruhmkorff (1803-1877) né à Hanovre vient s’établir à Paris où il fonda une entreprise d’appareils de précision.

En 1851, il perfectionne la bobine d'induction à un tel niveau qu'elle prendra bientôt le nom de bobine de Ruhmkorff et fera de lui le premier récipiendaire du prix Volta créé par Napoléon III.

Il s’agit de l’ancêtre de nos transformateurs. Alimenté par une source de courant continu à basse tension, pile ou accumulateur, la bobine permet d’obtenir le courant haute tension nécessaire, aux médecins radiologues, pour alimenter les premiers tubes de Crookes modifiés. Ils pouvaient procéder à des montages en série pour augmenter la tension, soit en parallèle pour augmenter l’intensité.

 

Caractéristiques

  • Alimentation sous 4 volts.
  • Longueur d’étincelle : 12 mm.
  • Socle en acajou verni de 22 x 11 cm.
  • Bobine de 10 cm L x 5 cm Ø. Inscription sur la partie extérieure du noyau magnétique : RADIGUET A PARIS.
  • Rupteur de l’enroulement primaire de la bobine (interrupteur périodique à marteau, système breveté par De La Rive) constitué d’une lame en laiton équipée d’une pastille de platine rivée dont la position est réglée par une vis a tige moletée.
  • Commutateur à lames permettant d’inverser le sens du courant dans l’enroulement primaire.
  • Condensateur dans le socle constitué d’une feuille d’étain enroulée dans du papier diélectrique a été ajouté (Fizeau 1853) aux bornes du rupteur afin de réduire l’étincelle.
  • Spintermètre pour la mesure de la haute tension par la longueur de l’étincelle. Il est constitué d’une électrode fixe et d’une électrode mobile graduée en centimètre.