Mammo Solidaire, favoriser l'accès des femmes en difficulté au dépistage du cancer du sein

Toutes les études et rapports réalisés entre 2017 et 2022 convergent vers un même point : les femmes en situation de précarité sont les premières à souffrir de la difficulté à l’accès aux soins en France. *

 

Le Ministère chargé de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la diversité et de l’égalité des chances a publié une étude mettant en lumière le fait que les femmes constituent aujourd’hui la majorité des personnes en situation de précarité en France. En effet, elles représentent 53 % des personnes précaires, 57 % des bénéficiaires du revenu social d’activité (RSA). De plus, elles constituent 70 % des travailleur.euse.s pauvres, elles occupent 82 % des emplois à temps partiel et 62 % des emplois non qualifiés. Enfin, les femmes représentent 85 % des chef.fe.s de familles monoparentales et une famille monoparentale sur trois vit sous le seuil de pauvreté.

Les femmes en situation de précarité ont un moindre suivi gynécologique et ont moins souvent recours aux dépistages du cancer du sein et du col de l’utérus (notamment dans le cadre du dépistage organisé) que l’ensemble des femmes (31 % des femmes vivant au sein d’un ménage ayant des revenus inférieurs à 2 000 € par mois n’ont pas réalisé de frottis dans les 3 dernières années, contre 19 % pour les femmes appartenant à un ménage ayant des revenus compris entre 2 000 et 4 000 €).

*Etude La santé et l’accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité – Ministère de l’égalité entre les hommes et les femmes, de la diversité et de l’égalité des chances/ Observatoirede l’accès aux droits et aux soins - Médecin du Monde.

 


Du 6 au 16 juin 2023

La Société Française de Radiologie dont l’objectif est de promouvoir la radiologie et l'imagerie médicale dans ses applications diagnostiques comme thérapeutiques, lance le projet « Mammo Solidaire » en partenariat avec trois établissements de santé : le GHU Paris psychiatrie & neurosciences, l’hôpital de Nanterre et l’AP-HM et la société GE HealthCare.

Le « Mammo Solidaire » vise à offrir aux femmes ayant des difficultés d’accès aux soins, la possibilité de réaliser un dépistage du cancer du sein à proximité de leur lieu de vie.
En France, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme, mais certaines femmes n’ont pas ou peu accès au dépistage. C’est face à cette carence de réponse dans l’accès aux soins pour les populations féminines en situation de précarité que la SFR et ses partenaires ont décidé de lancer le projet « Mammo Solidaire ».

Cette initiative a également pour mission d’informer sur l’importance d’un dépistage précoce du cancer du sein. Le cancer du sein figure au premier rang des décès par cancer chez la femme. Mais s'il est dépisté à un stade précoce, la survie à 5 ans est de 88 %(1).
En allant à la rencontre de ces femmes en situation difficile, cette unité mobile favorise le dépistage avec des solutions de diagnostic innovantes, sans douleur, qui peuvent modifier leurs expériences de l’examen.

GE HealthCare met à disposition de la SFR et de ses partenaires associatifs un camion entièrement aménagé en unité mobile de dépistage avec chauffeur du 6 au 16 juin 2023 ainsi que son expertise sur ce type d’opération et des compétences opérationnelles. Le camion se présente sous forme d’un cabinet de mammographie avec un espace d’accueil, un secrétariat, une salle d’échographie et de lecture et un point de lavage des mains.

Avec cette nouvelle édition, menée par la SFR et ses partenaires, les professionnels de santé, associations et industriels ont également pour objectifs de sensibiliser à l’intérêt de la prévention et de diffuser une démarche innovante de prévention qui peut se faire tout au long de l’année.

 

Le parcours du « Mammo Solidaire » s'est déroulé cette année comme suit :

  • 6 - 7 juin : Nanterre (Centre Chapsa)
  • 8 - 9 juin : Paris 14 (GHU Paris psychiatrie & neurosciences, site Sainte-Anne)
  • 13 au 16 juin : Marseille - Esplanade Mucem (AP-HM) avec la participation de l’association SEPT et les associations de médiation des quartiers prioritaires

 

Sur les sites en Ile-de-France, la Société Française de Radiologie a sollicité les radiologues et les manipulateurs.rices en électro-radiologie médicale (MERM) qui sont intervenus à bord du camion. Elle a orienté, à l'issue de l'examen, les femmes qui nécessitait un suivi vers des structures hospitalières.

A Marseille, les radiologues experts en radiologie de la femme et les MERM de l’AP-HM ont travaillé avec les radiologues libéraux volontaires, membres de la SFR. Les patientes ont été identifiées et accompagnées par les associations de médiation des quartiers prioritaires. Le suivi préconisé a été organisé sur les différents établissements de santé de la ville.

Les établissements de santé et les associations de médiation se sont chargés de vérifier l’éligibilité des patientes à la mammographie avec l’aide des médecins radiologues, de s’assurer que des droits sont ouverts pour les patients et de les accompagner pour l’ouverture de leurs droits, si besoin.

(1) Institut National du Cancer : https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Les-cancers/Cancer-dusein/Quelques-chiffres

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